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CREACOLL

Formation à l’animation de créations théâtrales collectives


OBJECTIFS ET ENJEUX DE LA FORMATION
Cette formation vous permettra de développer les capacités nécessaires à la conception, la réalisation et l’animation de créations collectives théâtrales avec des groupes de non-acteurs. La formation est caractérisée par une mise en perspective méthodologique des processus expérimentés par le groupe. La démarche transmise est celle du théâtre-action. Elle met l’accent sur la participation critique et responsable de chacun dans la cité, y compris les personnes en situation de fragilité sociale et/ou culturelle. Ainsi, la création théâtrale devient espace d’expression consciente et d’invention collective. La création collective se construit à partir des réalités sociales et culturelles propres à un groupe. Des réalités qui s’échangent et se questionnent par le théâtre, pour créer un spectacle et sensibiliser le public qu’il rencontrera.

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UNE FORMATION POUR QUI ?

La formation s’adresse prioritairement à des personnes qui travaillent ou souhaitent travailler dans des institutions culturelles et/ ou sociales dans lesquelles elles pourront
développer des pratiques de création théâtrale collective en complément ou en approfondissement de leurs modes d’intervention.

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MODALITÉS PRATIQUES

L’intervention personnelle des participants est fixée à : 890 €.
Elle couvre la totalité des charges collectives de toute l’année, dont l’hébergement et les repas sur le(s) lieu(x) de la formation.
Elle ne couvre pas les frais de déplacements.

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Informations :
Informations et inscriptions
Centre du Théâtre-Action
Quartier Théâtre
Rue André Renard, 27
7110 Houdeng-Goegnies
064 21 64 91
contact@theatre-action.be

Plus d’infos: www.theatre-action.be

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RENCONTRES D'ATELIERS

Rencontres d'ateliers

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D’ATELIERS EN ATELIERS, INDISPENSABLES RENCONTRES…

 

[ Une parole personnelle dans une parole publique ]

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Ceux qui participent à un atelier théâtre ne sont pas toujours conscients de ce que cela implique.
Ils sont rarement à la pointe de la lutte sociale. La création en atelier va leur faire découvrir le travail collectif, les mille façons de creuser un sujet – et non de l’effleurer- , les enjeux de société, l’intérêt de les aborder théâtralement, et l’implication d’une parole personnelle dans une parole publique.

Il ne s’agit pas en effet d’amener le groupe à créer un spectacle dont nous aurions préalablement défini le contenu mais de le conduire progressivement à assumer sa parole publique et à maîtriser ce qu’il aura produit. De plus, dans la région rurale où nous intervenons majoritairement, la représentation devra s’inscrire dans les multiples réalités du village, renvoyant à ses diverses forces vives.

Sans doute le premier public concerné est-il celui de l’entité, du quartier, de l’institution dont le groupe de créateurs est issu, mais l’ouverture sur le monde et ses réalités tangibles est essentielle : une autre de nos priorités sera dès lors d’inscrire la création dans un processus de constitution d’un réseau régional contribuant au développement territorial.

[ Le temps des premiers doutes ]

La création collective demande souvent un long temps de gestation. Cette durée n’est pas toujours facile à gérer. La première étape est enthousiasmante : on découvre le groupe, on se découvre soi-même, on découvre le travail théâtral, on découvre l’improvisation. Ca part dans tous les sens et la nouveauté confère à chacun un grand sentiment de liberté.

Puis vient une seconde étape où l’on commence à construire le spectacle. Avec l’ébauche d’un scénario et le choix de personnages, il faut commencer à fixer les éléments constitutifs de la future création. Fixer, c’est choisir et choisir c’est abandonner… C’est l’heure des premiers doutes. A-t-on fait les bons choix ? Et comme la première représentation, la vraie, semble loin ! Le groupe vit souvent à ce moment un passage délicat : absentéisme, découragement, voire abandon.

Nous ne sommes plus dans l’enthousiasme des débuts –la découverte de la liberté de créer-, et pas encore dans la ferveur de la dernière ligne droite menant à la confrontation avec le public. Ceux, parfois fragiles, avec lesquels nous travaillons peuvent avoir l’impression de ne jamais pouvoir y arriver, que le spectacle est trop ambitieux. Pour d’autres, il ne l’est pas assez.

Les doutes nourrissent la création, et peuvent révéler la prise d’autonomie du groupe : parfois, l’animateur est remis en question… C’est dans ce contexte de bouillonnement que prennent place en milieu de saison (ou de création), des rencontres d’ateliers comme une indispensable étape de travail.

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[ Les rencontres, concrètement ]

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Les rencontres consistent à rassembler trois ou quatre ateliers, offrant des similitudes dans leurs démarches ou dans la constitution des groupes (ateliers jeunes, femmes, de la même région…)

Pour l’étape de travail, chaque atelier prépare quinze minutes de représentation publique : suivant le degré d’évolution du groupe, son choix portera sur le début du spectacle, ou sur deux ou trois scènes, ou encore une présentation de personnages, une bande annonce théâtralisée, une lecture de texte…

La journée sera conviviale, dans un lieu accueillant. Un échauffement collectif par des jeux et des improvisations théâtrales apporte le plaisir de la rencontre. Il est suivi de la présentation des étapes de travail de chaque groupe. Ensuite, s’organise un retour critique, constructif, selon une grille d’évaluation que nous établissons ensemble.

Ce moment d’évaluation est essentiel : il vise à faire émerger une parole vraie et juste sur ce qui a été présenté par chaque atelier. Ne pas se contenter du « C’est bien », « C’est marrant », « Celle-là comme elle jouait bien ». L’échange en petits groupes favorise un discours constructif autour de questions telles que : Le propos est-il bien clair ? La thématique suffisamment exploitée ? Quelles sont les incompréhensions ? Des suggestions pour le décor, les costumes, la musique, la lumière ?

Et puis aussi, donnant l’envie d’avancer dans sa propre création, comment voyez-vous la suite du spectacle ? Les réponses à ces questions doivent permettre à chaque groupe de repartir avec de nouveaux repères, de nouvelles balises, quelques certitudes… et parfois aussi de nouveaux doutes.

La rencontre se termine par la présentation d’un spectacle qui traite d’un sujet pertinent pour l’ensemble des groupes présents. Ce spectacle cadeau confronte les groupes à une manière déjà aboutie de montrer un sujet proche de leurs préoccupations mais il provoque aussi l’envie d’aboutir soi-même et de porter sur scène –et donc aux autres- sa propre vision.

 

 

 

[ La rencontre considérée comme un laboratoire ]

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Cette étape de travail ajoute une échéance au processus de création mais l’expérience, fondée sur des rencontres se succédant sur plusieurs années, montre qu’elle constitue une source de motivation et un laboratoire d’émotions créatrices.

Un groupe trop fermé sur lui-même vivra une première épreuve d’échange avec d’autres groupes, et découvrira qu’ils partagent la plupart de ses interrogations. On se rend compte que chacun vit les mêmes difficultés, les mêmes questionnements, les mêmes doutes, et l’on repart allégé de ses craintes et plus riche de réponses découvertes dans la rencontre des autres.

Cette première confrontation permet à des novices d’apprivoiser les planches devant un petit public, dans un contexte sans pression, et de partager sur le plateau l’expérience passionnée d’une pratique théâtrale qu’ils ont en commun. Elle leur donne l’envie d’aller voir les spectacles des autres et de les inviter. Provoquant l’envie inventive, elle nourrit également d’apports extérieurs la création en cours.

Dans cet enrichissement mutuel l’animateur n’est pas en reste. Soumis lui aussi aux pressions du groupe il a besoin de recul, de s’aérer l’esprit, et du regard des autres. Un peu dégagé de cette pression par l’effervescence de la rencontre, il va pouvoir observer le potentiel de chacun en situation de jeu, affiner sa connaissance des groupes en situation de débat public, et anticiper les prochaines étapes de travail.

Moment d’expérimentation de la rencontre aux autres, il est aussi pour lui une étape où tester, devant un public, certains éléments du futur spectacle et de solliciter la critique.

Sur un plan plus large portant sur l’ensemble du travail de la compagnie et des ateliers, cette étape laboratoire permet aussi de lancer des pistes de réflexion, d’amener des débats autour de problématiques socioculturelles et de créer des espaces de parole. Occasion de rencontre d’autres groupes à démarches artistiques et sociales similaires venant des quatre coins du monde, elle fait naître des réseaux de soutien et des projets communs, et prendre conscience des combats menés ailleurs.

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Texte co-écrit par Bruno Hesbois, Laëtitia Moncousin, Sophie Davin

Animation d’ateliers de création collective

 

L'animation d'ateliers de création collective est une des missions principales de la Compagnie Buissonnière. Cette démarche met l’accent sur la participation critique et responsable de chacun dans la cité, y compris les personnes en situation de fragilité sociale et/ou culturelle.

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Liste non-exhaustive de nos partenaires :

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– CPAS : Eghezée, Gedinne, Namur, …
– Prisons : Andenne, Huy, Marche-en-Famenne, …
– Centres Culturels, maisons de quartiers, …
– EFT : Ciney, …
– Collectifs / associatifs : Lwagnes dol Lesse (Houyet), Ils l’ont fait, nous aussi ! (Ciney), Les Crêpeuses (Couvin), …
– Structures et services pour personnes handicapées : Itinéris, …
– Mouvements de femmes : Vie Féminine, ACRF, …
– Mouvement social d’aînés : ENEO (Gembloux), …
– Ecoles : Jambes, Heure, Achet, …
– Services de droits de jeunes
– Plan de cohésion sociale
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Outre l’organisation de rencontres et de formations, les créations professionnelles font également partie intégrante de notre travail.

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ATELIERS
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